
Les Bahamas n’étaient pas vraiment à notre programme initial, ni vraiment sur notre route, mais dans le projet d’aller aux Açores par les Bermudes, nous avions quelques semaines de battement avant les périodes optimales de traversée. Pierre et Eva sur PEMYE avec qui nous avions décidé de faire cette Transat retour, désiraient faire cette étape Bahaméenne. Alors va pour les Bahamas !
Et ce fut une sacrée découverte, un vrai dépaysement après des mois de navigation Antillaise.
Nous avons abordé cet archipel de 700 Iles, un peu dans le sens inverse de la marche. Les Américains et les Canadiens qui constituent l’immense majorité des plaisanciers aux Bahamas arrivent par la Floride ou les Bermudes, et donc, abordent Bahamas par le Nord Ouest : les Biminis ou Nassau, et descendent ensuite plus ou moins loin vers l’Est-Sud-Est. Donc, plus on s’éloigne de cette entrée NW principale, moins il y a de monde, et nous sommes rentrés de l’autre côté par le bout du bout, là où il n’y a plus personne.

Great Inagua
Après cinq jours de mer depuis Saint Martin, c’est à Grand Inagua que, munis de nos tests PCR, de nos pré-arrival inscription et d’une batterie de documents, nous nous sommes présentés aux customs locaux. Adorables, serviables mais parlant un anglais fortement mâtiné du créole local.
Une liaison internet anémique à fait durer ces formalités, mais nous étions si parfaitement installés :

Et nous voilà admis aux Bahamas et dument équipés de nos visas. Great Inagua ne présentant que peu d’intérêt, nous repartons dès le lendemain pour les Ragged Island que Pierre avait repéré sur le blog de DELOS, comme un petit paradis.
Ragged Island

La découverte des Ragged Island par South Bay nous laissera à tous les quatre un souvenir exceptionnel : une eau cristaline, des plages désertes à perte de vue, des couleurs si profondes, et surtout, tout cela pour nous tout seul. Une sorte de paradis originel.

Pierre et Hubert, se découvrant dans ce paradis, une âme de Robinson, sortent leurs fouënes pour aller pêcher le repas du soir, ce qui ne sera pas au gout des maîtres des lieux, dès le premier poisson blessé, un Barracuda d’un mètre quarante va nous surveiller à moins de deux mètres et ne nous lâchera plus. Comme on ne se laisse pas intimider, c’est un requin à pointe noires qui vient nous dire que la baignade est terminée. « Bienvenue aux Bahamas » où nous allons désormais avoir à partager les eaux de baignades avec les requins. On a beau savoir que les accidents sont rares et que le moustique tue dix mille fois plus, on préfère la compagnie des moustiques.
C’est encore ce sentiment de Robinson, qui nous fera le lendemain, traverser l’Ile à pieds pour nous rendre au village de Duncan Town (120 âmes). Avec une petite halte en route pour se reposer dans la salle d’embarquement de l’aéroport :

Arrivés à Ducan Town, il y a une épicerie et un bar, dans des maisons sans aucune enseigne. Nous nous renseignons, et un monsieur charmant sort de sous le capot de son pick-up Chevrolet pour nous assurer qu’il va nous ouvrir le bar dans cinq minutes. Et effectivement, une demi-heure après nous sommes installés à une table de ce bar hyper climatisé, la télé à été mise en route et diffuse les clips des rappers locaux. Nous découvrons alors le Cuba libre en canette ! Dépaysement assuré !

Dans l’euphorie, une Beach party est organisée avec pèche du jour et Cuba Libre.
Le lendemain, nous sommes invités à dîner par Brad, Johanna et Tim de Savannah (Georgia) sur leur superbe trawler, un Fleming 65. Repas délicieux à base de la pèche de Tim, et bien arrosé.

Clarence Town sur Long Island
Clarence Town était une étape entre les Raged et les Exumas. Nos voiliers avec plus de 2 mètres de titrant d’eau ne peuvent pas passer partout sur le Bank, ces étendues de plusieurs milliers de kilomètre carrés de hauts fonds et de récifs (souvent entre 2 et 5 mètres d’eau qui s’étendent très au large des Iles et qui, souvent barrent notre route.
Notre passage à Long Island nous laisse perplexe sur nos futures baignades…
Sans recommander absolument cette escale, c’est ici que nous avons fait un des meilleurs repas des Bahamas. Dans cette cuisine très américaine, les Tacos au Lobster valent le détour.

Les Exumas
La route pour les Exumas fut plutôt calme.

C’est incontestablement le paradis du snorkeling, les récifs coraliens sont ici encore bien vivant et superbes. On nage souvent dans un aquarium.
Il y a quelques spots incontournables comme la grotte où a été tournée une scène de James Bond. Un site magnifique.

C’est aussi l’archipel des Iles privées, celle de David Coperfield que l’on avait oublié depuis longtemps mais qui est très bien installé ici, celle sublimissime de Johnny Dep, et des centaines d’autres. Il y a un vrai marché, comptez entre 2M$ pour un ilot non équipé à plus de 50M$ pour une belle ile avec un ponton, quelques belles villas, une centrale électrique, une usine de désalinisation, quelques plages privées. Mais au bout d’un moment, on doit s’y ennuyer fermement !
L’escale absolument incourtounable des Exumas est Staniel Cay et son Yacht Club. Débarquent ici les occupants des méga-yacht de 100m de long mouillés au large qui côtoient les jeunes couples avec enfant en année sabbatique. Belle ambiance, mais très vacances beautiful people.



Une autre attraction de Staniel Cay est la plage des cochons, En soit, rien de passionnant, des cochons sur une plage qui se jettent à l’eau en vous voyant arriver, persuadés que vous avez comme tout le monde un reste de sandwich à leur donner. Franchement ça casse pas des barres, mais on voit arriver un hydravion, qui atterrit entre les bateaux au mouillage pour permettre à quelques touristes un sefie avec un cochon qui barbotte ! les Américains continuent de nous étonner !
C’est depuis le mouillage de Staniel Cay que nous avons eu le spectacle assez impressionnant de la formation et de la disparition d’une trombe marine. Un peu flippant, mais ce phénomène extrêmement localisé, est passé à quelques milles. A la jumelle, on pouvait voir les embruns se soulever à peut-être 50m au-dessus du niveau de la mer. On préfère rester à distance.

Black Point, Cambridge Cay

Nous continuons de plages en mouillages tous superbes, jusqu’au Nord de l’archipel.
Et toujours, les coraux et les poissons.









Et on en profite pour accompagner Nathalie en ce 1er Mai.

Nassau

Nous finissons notre périple Bahaméen par Nassau, que nous avons détesté. Une île (New Providence) principalement orientée vers la réception des paquebots de croisière et son Casino l’Atlantis, rendue ville fantôme par la crise COVID. Absolument lugubre.

Bye bye Bahamas, next Bermudas

Hello les américains, on commençait à s’impatienter car on ne voyait rien arriver… mais l’attente valait le coup, merci pour ces magnifiques vues sous marines dans ces aquariums naturels , mais gaffe aux requins! On poursuit le voyage avec vous … stay safe!
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Salut les amis,
Vu de Venise, vos images font rêver de soleil. On se rattrape avec les musées locaux 😉
Pas envie de voir d’autres coins des charmantes Bahamas que les Exumas ?
Après les Bermudes, route vers les Açores ?
Profitez bien. Et rendez-nous au courant.
On vous embrasse.
Dany et Jean-Luc de Castafiore.
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Hello les amis !
Les images des fonds marins sont époustouflantes ! j’ai bien aimé vous voir danser ! Ici, ce n’est pas l’ambiance encore, les terrasses ouvrent…jusqu’à 21 heures seulement. On peut se déplacer à plus de 10 km (quel bonheur!) et on va en profiter ce we pour aller dans la Drôme.
Des bisous à tous les deux,
Catherine et François
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Salut Perfect Day,
Au Top !!!
Gardez bien votre livre de bord , on en aura besoin pour Repartir et continuer notre périple !!!
A bientôt et Prudence !!!
Les Ex- Arsouille vous embrassent.
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Moi, c’est le regard d’Hubert que j’ai trouvé éloquent le jour d’anniversaire de Nat :-))
Dites : c’est quoi ces « cochons » ? Sur la photo, on dirait des gros poissons : on distingue des nageoires ! Je ne connaissais pas ce type de poissons (requins ?).
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