Les hésitations de Perfect Day le

Nous sommes de retour à la Martinique, dans un mouillage devant Saint Pierre, sur la côte Caraïbe de l’île, bien protégés pour l’instant, et plutôt au calme.

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Ce serait un peu comme d’habitude si les nouvelles de l’évolution du Covid19 et des mesures de confinements ou de fermeture des frontières consécutives, ne réalimentaient pas en permanence nos interrogations sur la suite.

Notre situation n’est bien entendue pas la pire qu’il soit, mais c’est sous un angle probablement un peu différent que nous voyons les choses depuis les Caraïbes. Non pas parce que les mesures de confinements seraient différentes, elles sont -dans les Antilles françaises – rigoureusement les mêmes qu’en métropole, mais parce que le fait de vivre sur un bateau pour une longue durée change un peu la donne.

Notre mode de vie nous impose, de manière permanente une certaine distance au monde, le bateau étant une cellule autonome qui n’a de contact avec l’extérieur qu’assez sporadiquement. Alors oui, le confinement COVID nous empêche d’aller au restau, au musée, de faire des randonnées… Cela limite nos activités mais ne change pas radicalement notre vie. On bouquine (Nat), on bricole (Moi) un peu plus, on se baigne plus souvent au cul du bateau et moins souvent à la plage… on ne prend plus l’apéro sur les bateaux amis, mais on échange des infos par téléphone, Whatsapp, facebook… So what ?

En fait, c’est la perspective moyen-long terme qui est compliquée.

Déjà, on ne pense pas qu’il va être possible de rentrer en France, en Avril comme prévu, pour régler nos petites affaires et voir parents, enfants et amis. Pas très différent de ce qui est vécu en Métropole, sauf qu’on ne les a pas vus depuis bientôt six mois.

La difficulté qui se pose de manière plus complexe est que l’on ne pourra pas rester longtemps au même endroit, mais que l’on ne peut aller nulle part. Et même s’il est possible que la situation se débloque à moyen terme, on a aucune idée du sens ni de l’échéance de cette amélioration.

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Croisière au temps du Coronavirus

 

Je suis Marie, la fille d’Hubert. Je suis venue passer, avec mon mec Louis,  une semaine sur Perfect Day à partir du 6 mars. Nous sommes ici depuis 13 jours, et espérons rentrer à Paris vendredi.

Voici notre histoire.

6 MARS

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Au premier plan English Harbour et Falmouth derrière

On débarque à English Harbour, Antigua, depuis NY avec nos valises, nos doudounes et nos pulls en laine par 40 degrés. Après un vol étrange où les gens désinfectent leurs sièges et se couvrent le visage avec leur masque, regardant suspicieusement chaque personne qui tousse, on est ravis d’arriver sur un territoire relativement épargné.

On se charge d’un ravitaillement basique : 2 grosses langoustes, 72 Heineken et 72 Corona et on se fait un apéro au ti-punch, ce qui nous envoie bien vite au lit.

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